Journal de bord de l'Inde

 

 

 

 

Aéroport de Doha –Qatar –Dimanche 19 Avril à 19 heures :

Me voici donc dans la salle d’attente du très « sélect » aéroport de Doha, capitale du petit état du Qatar sur le bord de la mer rouge.
Ayant réservé un billet d’avion par Internet avec Qatar Airways, c’est un point de passage obligé. Il y avait aussi d’autres possibilités par les aéroports de l’Angleterre, la Finlande, la Russie etc.… mais ce trajet me paraissait plus direct.
Par contre j’ai raté un vol direct avec Indian Airlines qui est apparu sur le site de recherche pour un prix aussi avantageux de 415 euros … et qui a disparu ensuite. Il fallait être rapide.
Un bon départ de France puisque la voiture de location Avis qui devait être une Citroën C3 est devenu un Ford S-Max Diesel.
J’avais réussi à dormir un peu avant d’être réveillé à 4h30 par mon téléphone portable et mon mini réveil (il fallait assurer !).
Pas de problème non plus pour faire la route Nantes-Roissy Charles-de-Gaulle avec arrivée matinale à 8 heures du matin après deux pauses pipi-café. Petit soucis : je me suis planté de terminal en me garant au terminal2. Je dois reprendre mes clés, ma voiture pour rejoindre le terminal 1. Petit trajet de quelques kilomètres et quelques minutes.
Entrée dans le terminal 1, passage rapide au check-in avec mon billet électronique pour obtenir un autre billet cartonné puis passage en zone de transit.
 Question métaphysique : Dois je acheter mes cadeaux après la seconde douane (porte d’embarquement) ou avant. Le premier choix est le bon pour acheter des cigares. Je réalise que je n’ai rien acheté pour Seema et son mari. Quelque chose de bien français. Je pose mon dévolu sur une bouteille de cognac Hennessy VSOP. Pour moi, quelques cigares AVO, Davidoff et Zino me satisferont.
Passage du sas pour la porte 18 avec contrôle par la douane. En effet il n’y a plus qu’une seule boutique et sans vente de cigares. Je choisi tout de mêle un parfum pour Seema : « Addict » de Dior. Le flaconnage rose me plait et Dior, ça fait bien français aussi.

Appel de Qatar Airlines pour l’embarquement.
J’attends que tout le monde passe aux guichets. J’ai pu choisir une place au fond de l’avion par Internet. Il parait qu’il y a plus de survivants en queue d’avion en cas de « crash ». Bizarrement, le billet électronique n’a servit qu’à éviter la queue des voyageurs « classe économique » mais je dois passer l’enregistrement avec mon billet cartonné.
Petit impair : je me trompe de place et m’assoit à coté d’un Indienne âgée … jusqu’à l’arrivée de son fils qui veut s’asseoir à coté de « sa maman ». Naturel !
Par contre, je ne sais pas si c’est l’effet « Indien » mais des odeurs nauséabondes commencent à m’emplir les narines. Les serviettes rafraîchissantes et parfumées sont les bienvenues.
Suis ensuite l’apéritif avec biscuits salés : je choisis un Armagnac avec glace. Profitons en, tant que l’on peut encore boire de l’alcool.
Un peu de lecture : Guide du Routard puis cinéma. Je choisi « le dernier jour du reste de ma vie » avec Jacques Gamblin. Je n’avais pas voulu voir ce film en France pensant trouver un film pénible mais j’avais eu tord. C’est un très bon film sur l’histoire d’un couple et de leurs 3 enfants des années 70 à 90 (et du grand père). Un film beau et émouvant.
Mais entrecoupé par un plateau repas « International ». Entrée et plat principal Asiatiques (poulet au caramel avec pâtes chinoises et pousses de bambou), du fromage Italien, du pain et du beurre français ainsi qu’un petit clafouti (loin d’être aussi bon que les nôtre).
Je réussis à faire une petite sieste après le film avant d’être réveillé pour de nouveau boire et manger. Je laisse de coté le mini sandwich chaud fourré à « je ne sais quoi » et me désaltère d’un coca tout en reprenant la lecture de mon Guide du Routard.
Arrivé à Doha à 18 heures (19 heures, heure locale). Un coup de chance, nous sortons par l’arrière de l’avion. Il fait déjà nuit mais environ 24 degrés sur la tarmac. Heureusement les gros bus allemands sont climatisés ainsi que l’aéroport et sa zone de transit.
Nouveau passage de douane ou nous avons l’impression d’être traité comme du bétail (et ce n’est rien par rapport au retour en période de « grippe porcine »).
Un joli aéroport de marbre et d’inox. Par contre les toilettes sont à « l’arabe », c'est-à-dire avec lavette (jet d’eau), donc prévoir son propre papier de toilette.
Pas de tentation au Duty Free, on verra bien au retour (à tord !).
C’est donc confortablement installé dans un fauteuil-banquette en cuir que j’écris ce journal en attendant le prochain embarquement de 21h25 par la porte 14.

L’arrivé à Delhi se fait dans la nuit (minuit à mon heure française). Comme je n’ai pas de bagage en soute, je sors rapidement de l’aéroport après le passage en Douane (pas évident car en Hindi et anglais « indien »).
Mon chauffeur est là avec un panneau à mon nom. Nous rejoignons une petite Susuki blanche sur le parking. Le chauffeur me propose la climatisation mais comme il fait bon, je la refuse au profit des fenêtres ouvertes afin de « humer » Delhi.
Premiers chocs avec la circulation. La route est défoncée. On roule à gauche (j’avais oublié que l’inde avait été anglaise). L’odeur, les bruits, les cahots et les véhicules qui roulent n’importe comment, n’importe ou. L’arrivée sur l’hôtel à Old Delhi est aussi impressionnante. Nous arrivons pas des rues en terre défoncées avec des néons plein les murs, des fils électriques qui pendent partout, de la population nocturne, des taxis, des rickshaws à pédale ou a moteur (en fait des auto-rickshaws). L’hôtel est situé à Old Delhi, rue Arakashan Road, dans le quartier de Sadar Bazaar prisé par les routards européens et tout proche de la gare de New Delhi (qui se révèle être à la limite des deux quartiers).
Coup de chance mon hôtel est quasiment neuf, joli et très propre. Un escalier intérieur en colimaçon et un ascenseur extérieur même aux 4 étages de l’hôtel. La chambre est de taille raisonnable et propre. La salle de bain est correcte. Je m’apercevrai pas la suite que les chambres étaient vraiment bien par rapport à la concurrence.

Le portier me propose une bouteille d’eau fraîche et la commande par téléphone. Je l’attendrais toute la nuit (en fait je vais surtout dormir). Je suis désolé car je n’ai même pas d’argent Indien à lui donner. J’ai du payer le taxi en euros à la réception !
Je m’acquitterais de mon pourboire le lendemain.

Lundi 20 Avril : Delhi
Je me suis réveillé à 8h30 malgré un « Temesta » pris à 1 heure du matin. Donc réveil à 11 heures locale.
Pas de petit déjeuner mais une douche fraîche. On m’a donné une chambre retirée mais j’ai du mettre des boules QUIES à cause des bruits de la rue (joueur de pipeau ?) et de la climatisation.
Ce matin, j’ai mis le ventilateur, plus sympa et moins bruyant. Il fait de 37 à 39 degrés dehors. Je m’en suis aperçu en sortant ce midi pour aller cherche de l’argent au distributeur. J’ai du revenir à l’hôtel pour prendre mon chapeau et j’aurais du penser à de la crème solaire. Difficile de trouver un distributeur de billets de banque mais des Indiens attendaient devant la « BANK of Indian ». Forcement, rien à voir avec notre système français et j’ai du demander l’aide d’un Indien pour obtenir mon argent. Il fallait d’abord retirer sa carte du distributeur avec de faire son code et son montant !
Je suis riche de 3 000 roupies (c'est-à-dire 300 francs environ donc 45 euros). Mon premier achat est pour un coca à l’hôtel (25 roupies) et une connexion Internet avec l’ordinateur portable du hall d’entrée disponible pour les touristes (25 roupies la demi-heure).
J’ai pu répondre à mes mails et contacter Radiance pour mon problème de connexion au réseau téléphonique. J’ai aussi contacté Seema par mail pour ce soir.
J’ai lu dans le guide qu’il y avait un restau à la terrasse de l’hôtel et j’y suis donc monté pour me restaurer à midi. Un choc là aussi : une petite terrasse en béton, tables et chaises en inox. A coté, une salle climatisée. En bon baroudeur, j’ai opté pour la terrasse en plein vent (c’est le cas ce soir). J’ai commandé le plat du jour : de l’agneau avec du riz basmati ainsi qu’une bière et du pain local (sans levain). La bière arrive en premier : une « King Fisher », bière Indienne servie en bouteille d’un demi-litre. Rafraîchissante et servie avec des morceaux de galettes sèches épicées.
L’agneau est bien sur très épicé et le riz basmati bien parfumé. Il y a des petits pois dans le riz mais je n’en sens pas le goût. Le pain est une variété de galette de farine sans levain mais beurré (bien grassouillet). J’ai trop à manger mais les épices me donnent la « gnake ». Un petit thé bien « latté » et sucré et je retourne me reposer sans ma chambre sous le ventilo.

Après-midi : Seema m’a rejoint à l’hôtel à  17 heures  et aidé à négocier les prix pour une balade en taxi dans Old Delhi pour le lendemain ainsi qu’un périple de deux jours sur Agra (Le Taj Mahal) et Jaipur (Rajasthan).
Nous avons visité un magasin d’état ou j’irais acheter un costume pour le mariage de Julie la fille de Jean-Charles et acheter quelques cadeaux pour mes amis en France (en fait je ne retrouverait pas le magasin !). Il me faudra aussi acheter une valise (Cela sera fait !).
Avec sa petite voiture HYUNDAI, nous sommes ensuite allé boire un verre dans un Coffe Shop Indien qui se veut moderne mais dans lequel il n’est pas possible d’obtenir la majorité des sandwichs affichés sur la carte. Je n’ai d’ailleurs mangé que la moitié du mien et ramené l’autre partie au cas ou. En fait, il fait trop chaud pour manger. Boire me suffit. (Ce sera souvent le cas durant mon séjour).
Petit problème avec les prises électrique pour charger mon portable. Il me faudrait trouver un adaptateur. (En fait, cela ira mieux dans d’autres chambres). J’attends maintenant un « room-serveur » pour me trouver une chaîne française sur la télé parmi les nombreuses chaînes satellite mais là aussi, j’attendrais en vain …
En fait j’ai découvert que l’inde c’est cela : ne rien obtenir de ce que l’on avait demandé ou bien obtenir autre chose  et surtout être patient. 

En attendant Seema, je m’étais fumé un de mes premiers cigares sur les marches de l’hôtel tout en observant la foule. J’ai commencé à prendre quelques photos avec mon téléphone portable. Bien pratique en fait !

Actuellement je regarde les murs de ma chambre de « luxe » et le bas est tout écaillé. Le ventilateur tourne à fond. Demain départ à 9h30 après le petit déjeuner pour ma visite de Delhi en taxi.

Mardi 21 Avril : Balade dans Delhi.
Réveillé tout seul à 6 heures puis à 8 heures par mon réveil. Petit déjeuner sur le toit terrasse de l’hôtel. Pas de café disponible mais du thé ! Des plats bizarres sont tenus au chaud sous des cloches. Je me décide pour une mini-omelette préparée et cuite sur place et me suis essayé à goûter un plat local à base de pois chiches mais bien sur trop pimenté. Au final je me rabat sur des Toast au beurre et confiture ainsi que des morceaux d’ananas et de papaye frais. Les serveurs se promènent entre nous dans leurs tenues noires et blanches sans trop savoir que faire.
Je descends dans le hall. Le taxi m’attend pour un petit trajet prévu à l’avance. Mon rêve se réalise car le chauffeur m’attend avec une superbe « Ambassador » blanche, climatisée de sursois.
Premier arrêt : le parlement et le palais …. Un bâtiment officiel sans beaucoup d’intérêt si ce n’est d’avoir une vue imprenable sur la « Porte Indienne » (Indian Gate).
En numéro deux, nous sommes allé tout au sud de Delhi pour visiter la tour Qatar Minar (Qûtb Minar). Un site tranquille et reposant.
Historique : Le Qûtb Mina est un complexe formé de plusieurs monuments à l’architecture musulmane, dont la construction commencé en 1202, au tout début de l’ère moghole en Inde. Sur le site, je me suis fait racketter par deux vielles indiennes lors d’une séance photo. Au début elles vous montrent des vues à prendre en photo, puis vous propose de vous prendre en photo. Ensuite vous n’avez plus qu’à donner un pourboire. Je l’ai toutefois prise elle-même en photo.
J’ai pu commencer à utiliser les fonctionnalités de mon appareil photo numérique. Son objectif orientable me permet de prendre des photos sans être vu, en faisant semblant de juste regarder ses images. J’en abuserais à diverses occasions. J’ai donc pu prendre en photo plusieurs visiteurs indiens sur ce site.
Je prend un coca surtaxé en sortant su site (40 roupies au lieu de 25 pour un local).
Pour ne pas changer dans ce genre de visite, mon guide me dépose dans un magasin privé pour « seulement admirer » de l’artisanat local : des sculptures en bois ou en pierre, des tapis en laine ou soie, des saris, des tissus etc. … Le vendeur au début « affable » devient vite dédaigneux.
Nous reprenons la voiture pour le Temple du Lotus. Là aussi un lieu très calme et reposant malgré la température qui se fait déjà bien sentir surtout lorsque je dois retirer mes chaussures pour avancer vers le temple. Le calme et la fraîcheur du temple sont la bienvenu après une petite attente à l’extérieur. Moment de recueil et de prière dans le temple puis retour vers le parking sous le soleil. Je regrette mon chapeau et envie des indiens avec des chapeaux de Cricket aux couleurs de « Indien Cricket », un sport national avec le base-ball et le hockey sur gazon.
De nouveau, mon chauffeur me dépose devant un magasin privé. La je craque pour la confection d’une chemise (type saharienne) en coton. Elle doit être livrée à l’hôtel. (On verra plus tard que cela aussi ne sera pas simple !).

Il est entre midi et une heure. Je demande au chauffeur à pouvoir manger quelque chose. Il me propose de m’emmener dans un « nice » restaurant mais je refuse car je n’aurais pas assez d’appétit et lui demande d’aller dans une gargote locale. Après avoir hésité il s’arrête devant le parc Lodhi (Lodhi Garden) près d’une « baraque à frites ». En fait une roulotte asiatique où je commande une assiette de riz cuisiné et un Pepsi. Le chauffeur-guide me fait goûter des espèces de raviolis sino-Indiens avec sauce pimentée : Très « spécial ». Mon assiette est hyper-chaude et donc difficile à déguster. Heureusement, j’ai un Cola mais qui prend un drôle de goût après le riz et ses épices. Je retrouverais souvent cette sensation. Mes papilles sont « déroutées ».
Avant de visiter le Parc Lodhi, je décide de m’acheter une glace pour calmer mes papilles mais là aussi tout devient compliqué. Difficile d’obtenir la saveur que vous désirez. Vous montrer une glace « Cassis » et vous obtenez de la fraise. Ensuite viens le moment de payer et savoir de combien on vous gruge. Problème récurrent en Inde.
Ce parc contient lui aussi des mausolées et tombeaux (plutôt défraîchis) mais aussi des petits écureuils de type coréens que j’essaye de photographier sous l’œil étonné des indiens. J’y trouve aussi beaucoup de jeunes couples qui semblent très sages devant le public et attendent que l’on soit passé pour s’embrasser. La forte chaleur a malheureusement détruit une bonne partie de la végétation en attendant la mousson prochaine. Cette petite ballade me fait du bien.

Visite suivante : Humayun Tomb
Mon chauffeur me dépose devant un nouveau site. Je m’acquitte du droit d’entré mais avant cela je m’achète un chapeau de cricket en toile écru pour la modique somme de 250 roupies.
J’ai déjà perdu le chapeau australien que j’avais amener de France (et je perdrais celui-ci aussi). Je pensais l’avoir oublié dans la voiture de Seema mais elle ne l’a pas trouvé.
Ce site est vraiment une bonne surprise. Composé d’un parc avec plusieurs mausolées puis du mausolée central. Je visite tout d’abord un mausolée latéral et me fait vite accosté par un guide qui me montre diverses curiosité (dont une chauve souris), me fait grimper sur le toit par un étroit escalier en pierres, veut me prendre en photo avant de me prendre mon argent (j’y tiens c’est mon coté porte-monnaie en peau d’hérisson – dixit mon ex-femme).
Je reprend le chemin principal pour passer une nouvelle porte et payer ce coup-ci le droit de photographier. J’en profite pour prendre en photo un chien qui dors sous un arbre.
Arrivée devant le mausolée principal de  Humayun. Magnifique, tout de rouge vêtu et d’inscriptions en pierre blanche. Je m’amuse de voir un jeune commentateur télé habillé en jean et portant cravate sur un tee-shirt violet. Le nouveau look « branché » local ?
Je bluffe le guide qui m’attend en lui parlant en français. Il fini par me lâcher. De toute façon j’ai mon guide du routard avec toutes les explications. L’intérieur est moins passionnant que l’extérieur. Ce mausolée est très grand et comme je le précise ci-dessous, il a servi de référence au Taj Mahal.

Nous repassons devant l’Indian Gate sorte d’arc de Triomphe Indien élevé après la première guerre mais aussi en souvenir des guerres contre le Pakistan. Photos banales et sans intérêts. Plus amusant, un étang à coté avec des pédalos surmonté d’un toit rouge « Vodaphone ». Atypique !
De nouveau un passage par une boutique ! Là je craque grave pour un petit éléphant pour ma sœur, du tissus pour une amie et ma fille. Je n’aurais pas du entrer dans celle-ci.

Nous passons sans nous arrêter devant le Jantar Mantar (site astronomique) de Delhi beaucoup moins grand que celui que je dois visiter à Jaipur et de toute façon il fait trop chaud pour rester dehors.
Nous finissons notre tournée par Connaught Place, la place principale et circulaire de New Delhi composé de 3 rues circulaires et d’un jardin central. Construit par les anglais et point central de la partie européenne de Delhi, ce lieu historique est malheureusement très mal entretenu et bouffée par les panneaux publicitaires surtout sur l’extérieur du cercle. Une autre plaie de l’inde moderne. Les enchevêtrements de fils électrique devant les fenêtres à balcon me rappellent étrangement le vieux Bagdad. J’y retournerais plus tard à pied mais dans le quartier central beaucoup plus « classe ».
Mon guide connaissant le patron de l’hôtel « 55 » cité par le Guide du Routard, je lui demande de visiter l’hôtel. En fait pour un coût un peu plus cher que celui de mon hôtel, la prestation est deux fois moins bien et décevante.
Nous entrons aussi dans une petite échoppe tenue par un Singh, apparemment lui aussi ami de mon guide. Celui-ci me propose de me faire un costume sur mesure mais il ne peut proposer que peu de variétés de tissus. Je lui préfère une chemise moderne de style « Bollywood » pour la modique somme de 350 roupies. Je prends une chemise de taille L qui s’avérera trop serrée.

Retour à l’hôtel. Il est 17 heures. Le chauffeur propose de m’offrir une bière achetée en boutique et moins cher qu’a l’hôtel. Par contre je dois cacher ma « Black Label » avant de monter dans ma chambre pur la savourer. J’ai d’ailleurs une nouvelle chambre car ma première étant sous le restaurant, j’entendais les raclements de chaises et de table ainsi que les bruits de la cuisine.
Après une douche avec « eau chaude » s’il vous plait, je pars rechercher du cash dans un distributeur de billets. Mon cigare impressionne les indiens. Peut être pas une bonne idée. De retour à l’hôtel je m’informe pour une coupe de cheveux mais le coiffeur que l’on me propose est déjà fermé. On verra demain matin avant de retrouver Seema que je dois revoir. 

Mercredi 22 Avril : Seema m’a appelé à l’hôtel pour repousser son rendez-vous à 14 heures au lieu de 12. Pas de problèmes pour moi. Ici il faut attendre et j’ai du temps. J’avais prévu de me faire couper les cheveux pour la modique somme de 50 roupies (0.75 euros) mais comme le coiffeur m’a proposé un masque facial puis un massage crânien je dois 700 roupies soit 10 euros environ. Avec ce masque je suis censé paraître 10 ans plus jeune dans 3 mois. Ne pas utiliser de savon mais juste de l’eau et du citron (j’oublierais le message !). Sa proposition est facile car il ne sera pas là pour vérifier en France ! Je dois par contre retourner à l’hôtel pour y rechercher de l’argent.
Après lecture de mes mails et recherche du lieu de travail de Seema (celui de son mari en fait), je décide d’y aller à pied vu mon avance horaire. Tout d’abord, il faut traverser la voie ferrée. Bon il y a un pont mais où sont les marches pour y accéder ? Le périple commence bien dans les ordures, les odeurs, les véhicules de toute sorte qu’il faut éviter et qui nous évitent eux aussi. Ici tout roule, du vélo à deux ou trois roues aux camions de tout âge en passant par auto-rickshaw à gaz, les charrettes à bras ou tirées pas des bœufs, des zébus, des chevaux maigrichons, des ânes et chargées le plus haut possible, des motos 125, des scooters
Bien sûr et toute une population a pied comme moi. Apparemment, je suis le seul européen à pied. J’ai un semblant de carte mais je dois demander mon chemin en cours de route, ce qui ne pose pas de problème. Je demande juste un point intermédiaire comme Turkman Gate (porte du Turque), l’Ambassador Stadium puis le Golcha Cinéma proche du lieu de travail de Seema dans le vieux Old Delhi (Netaji Subhash Road, Rue principale longeant Chandni Chowk et menant à Fort Rouge).
Je prends des photos le long de mon trajet grâce à mon objectif orientable. Au cinéma, un gardien m’emmène gracieusement chez Electomack, la société d’appareillage dentaire crée par le père du mari de Seema : Rajeer Sagar. Par contre, il est encore trop tôt (13h15) et Seema n’est pas arrivée. Je fais la connaissance du mari de Seema (un gros costaud) et du beau-père plus aimable et souriant. Comme l’électricité vient de couper, il me fait la conversation éclairé par une lampe branchée sur le groupe électrogène. Nous parlons d’énergie, de centrales nucléaires, de l’export avec la chine, de la France, et de son vieillissement de population.
14 heures, arrivée de Seema. Pour je ne sais quelle raison, nous restons dans le local qui est en sous-sol de bâtiment et qui fait un peu « trou à rat ». Même les vasistas sont obstrués. Elle me montre le recoin ou elle va installer son bureau et son PC. Celui-ci n’étant pas encore nettoyé, on a n’impression d’être dans un coin de cave ou de garage.
Nous partons déjeuner dans le quartier en remontant Netaji Subhash Road bordé de différentes boutiques et ateliers plus ou moins salubres. On y voit même des arrières cours avec des chèvres mangeant les détritus. Pratiques les chèvres ! L’extérieur du restaurant fait assez « chic » avec une petite cour intérieure mais à l’intérieur on y trouve juste des ventilateurs et des tables vides. Pas un seul client ! Il y a pourtant une grande salle.
Seema est végétarienne ce qui est normal vu sa religion Jaïniste qui lui interdit de tuer tout être vivant. Les puristes de sortent pas la nuit de crainte d’écraser un insecte et portent des masques pour ne pas avaler de mouches ou moustiques en respirant. Nous commandons différents plats avec sous viande pour nous quatre. Le serveur revient avec une sorte d’aggloméré de fromage au curry pour Seema et un curry d’agneau pour moi et du pain sans levain pour tout le monde. Au final nous partageons les différents plats et mangeons surtout de la sauce avec le pain en galette. Difficile de manger avec les mains sans utiliser la main gauche qui est « impure ».
Retour au bureau. Il n’y a toujours pas d’électricité. Nous décidons de nous quitter et de nous revoir samedi. Seema viendra me chercher en voiture. Je décide de repartir à pied pour rejoindre le Fort Rouge. Je dois le trouver au bout de 2 feux rouges, mais là, ayant trouvé les remparts de pierres rouges, je ne trouve pas l’entrée. Un indien sur son rickshaw m’accoste  et me propose de m’emmener à l’entrée qui est plus loin. J’accepte et y laisse 20 roupies pour 200 mètres mais je suis enfin sur place. Il me propose pour la suite de faire une ballade dans un autre rickshaw (leur vélo à 3 roues), mais je refuse. Je préfère la ballade à pied plus proche des échoppes et plus pratique pour observer les gens.
Pour le Fort Rouge, il faut encore payer 250 roupies. Le site est truffé de militaires (20 % du site), mais étonnamment, on trouve des boutiques dans le couloir d’entrée vendant tout un tas de bricoles : bijoux, éléphants miniatures, dessins sur soie. Les marchands du temple en quelque sorte.
Au départ le site ne me parait pas spectaculaire par rapport à d’autres monuments mais je prends le temps de me reposer dans le parc sous un arbre et de fumer un cigare tout en observant les familles indiennes … et un écureuil. Je regarde un indien, un peu plus loin, qui propose aux européennes de les prendre en photo avec un bébé Indien dans les bras. Je trouve cette pratique scandaleuse mais une jeune femme blanche accepte avec plaisir.
En fait ce lieu réserve quelques surprises comme une salle des doléances totalement ouverte et une sorte de mausolée avec des décorations incrustées dans le marbre blanc (j’y retrouverais la même technique au Taj Mahal). Ce mausolée est lui ouvert au plein vent.
Je prends le temps de boire un coca (25 roupies, le bon prix ce coup-ci) dans un gargote moyennement propre parmi les touristes et les militaires avant de reprendre la route.
A ce moment, j’aurais du prendre un rickshaw (j’ai pourtant été très sollicité comme d’habitude). Je pense, en effet, avoir fait plusieurs kilomètres sous le soleil et dans la poussière avant d’atteindre l’hôtel. J’essaye d’utiliser au mieux l’ombre des boutiques, tout en jonglant avec mon chapeau et mes lunettes de soleil.
Je longe en fait le quartier de Chandi Chow qui est le quartier « chinois » ou l’on vend de tout. Toutes les fabrications  a bas prix du pays arrivent ici et sont revendus à d’autres indiens ou partent vers l’Asie d’où ce surnom de quartier chinois. Un immense souk à l’indienne. (J’aurais l’occasion d’y revenir avec Seema et sa belle-sœur). J’y ai vu a vendre des tissus, des vêtements, des chaussures, des valises, des sacs de voyage, des jouets pour enfant, des casques pour moto puis plus loin des épices et des produits divers en sacs de jute. J’en prends plein les narines dans le quartier des épices !
C’est avec grand plaisir que je retrouve la voie ferrée qui me permettra de retrouver mon chemin pour l’hôtel en suivant cette voie. Mais là, je tombe dans un quartier encore plus sale et encombré avec des échoppes d’artisans de tous genres. Je continue à pied mais sans soucis. Pas le sentiment de pouvoir être agressé. Il y a juste la fatigue qui commence à me peser.
C’est donc aussi avec joie que je retrouve le petit temple Jaïniste qui marque l’entrée de la rue de mon hôtel.
La première chose que je fais après avoir récupéré ma clé magnétique est de monter sur la terrasse pour demander une bière au restaurant. Bière que je savoure en écrivant ces lignes.
En lisant mes mails, je vois que mon rendez-vous pour une balade en vélo avec un journaliste hollandais vivant à Delhi est confirmé. On doit se retrouver à 7h30 devant la gare de New Delhi près des Rickshaw. Nous devons être 4 ou 5 pour se promener dans le vieux quartier de Old Delhi. J’avais trouvé ce guide sur Internet et l’avais contacté par mail.

Jeudi 23 Avril : Une matinée de loupé.
Après avoir mal dormi car je voulais me réveiller à 6 heures pour être prêt à 7 heures, j’ai commandé un rickshaw pour mon rendez-vous devant la gare de New Delhi. Le portier de l’hôtel m’appelle un rickshaw et négocie à la course à 50 roupies. Mais celui-ci ne me dépose pas au bon endroit et je dois faire un peu de marche à pied. Je cherche partout mon lieu de rendez-vous mais je dois me rendre à l’évidence, mon rendez-vous et loupé et comme mon téléphone ne marche toujours pas. J’avais pourtant contacter par mail ma vendeuse chez Radiance et demandé à Céline de la contacter par téléphone mais sans résultat.
Je décide alors d’aller à pied jusqu’à Connaught Place tout en étant de nouveau régulièrement accosté par des rickshaw et taxis. Pas de chance car à 9 heures tout est fermé. Je trouve tout de même un « café Italien » et je m’offre un café glacé avec un Donnuts et une glace. Un vrai moment de repos et de plaisir. Et là, je m’aperçois que mon réseau fonctionne enfin après avoir éteint et rallumé mon portable. Dommage ! De toute façon je n’avais pas pris le numéro de téléphone de mon guide.
Je profite du calme matinal pour faire un tour dans les différentes rues circulaires et transversales  de Connaught Place. Le lieu est plus intéressant que je le pensais suite à mon premier arrêt. La rue du cercle intérieure donnant sur le parc est beaucoup plus "chic" que l’extérieur envahi par les véhicules et boutiques bas de gamme. On y trouve d’ailleurs les boutiques de luxe et marques de voitures comme Bentley.
Je discute avec un Tibétain rencontré devant les toilettes du « Café Italien ». Je lui parle de ma ballade et mon désir de retrouver le magasin d’état. Il m’appelle aussitôt un rickshaw et me négocie le prix pour une misère (10 roupies). Mais le magasin à la destination n’est pas le bon et s’avère être un petit magasin privé ou l’on ne trouve que du tissus et des tapis, et quelques babioles. J’y achète quand même un petit éléphant pour ma sœur et une peinture sur soie (là aussi un éléphant) que je donnerais à Flora.
Je retourne à pied à Connaught Place après avoir offert une cigarette « Craven A » à un indien qui voulait à tous prix m’emmener chercher un carte touristique de Delhi et visiter une autre boutique. Il me met en garde contre les dangers de marcher seul dans les rues de Delhi !
 Le quartier de Old Delhi est très agréable car les rues très larges avec de spacieux trottoirs sont ombragées par des sortes de platanes. Les rues sont propres car régulièrement nettoyées (par des femmes naturellement, accroupies avec de vulgaires balayettes de roseaux). Enfin aucun sentiment d’agression mais plutôt de tranquillité et de sécurité. J’apprécie l’ombre des arbres même si à cette heure matinale (10 heures environ) il fait encore « bon ». Je refais un tour complet de la place car le parc est fermé (en fait il n’y a qu’une seule entrée possible et surveillée). Un indien m’accoste et me parle avec deux-trois mots de français puis me montre un petit carnet ou sont noté des commentaire sur son travail. En fait il s’occupe de récurer les oreilles et certains s’étonnent de qu’il peut retirer des oreilles (c’est son ORL qui serait content d’entendre ça !). J’hésite à me faire « triturer » sachant que les ORL sont contre ce genre de pratique. J’en garderais un peu de regret, me disant que j’aurais pu essayer.
Ne pouvant visiter le parc, je fini de faire le tour de la place et retourne à l’hôtel pour y prendre une douche fraîche.
Pour l’après-midi j’ai réservé un taxi pour me rendre à l’alliance française de Delhi afin d’y voir une exposition d’un peintre Indien à la galerie Romain Rolland et des courts métrages d’Agnès Varda qui passera de 17h30 à 19h30. Je retrouve mon chauffeur-guide Pratar et son Ambassador blanche.
L’exposition est sympathique même si le style est « spécifique » mais je craque pendant la projection avant le 5eme court métrage. Pour ne pas m’arranger, cette projection est en anglais, ce qui va bien quand c’est en sous-titrage mais moins bien lorsque c’est en VO. Pourtant c’est dans un centre de langue « française » et Agnès Varda est Belge (d’origine Grecque).
Un petit tour par la bibliothèque du centre scolaire en attendant la projection me permet de pouvoir lire des journaux en français puis des bandes dessinées.
Retour à Old Delhi, j’essaye un nouveau restaurant dans l’hôtel proche du mien (hôtel Aranja, restaurant Tripti) mais la nourriture est toujours trop épicée et difficilement « mangeable ». Cela commence à m’user le palais. La sauce au yaourt puis la glace à la mangue me repose toutefois la langue et ses papilles. La note de 250 roupies (3 euros) est tout a fait acceptable pour ce restaurant climatisé.
De retour à l’hôtel, que faire sinon regarder un film américain sur S’PIX la 88 eme chaîne sous le ventilo. Ce soir un film avec Swazerneger ou il joue son propre rôle d’acteur de cinéma.

Vendredi 24 Avril : ballade sur le Gange
Pour ne pas changer, j’avais demandé une prestation et j’en ai une autre. Je voulais un coin calme et reposant hors de Delhi. Soit sur le bord d’une rivière, soit dans un parc ou une foret où je pourrais de nouveau fumer un cigare tout en rêvassant. Apparemment, Peter le responsable touristique n’a retenu que le mot « rivière ». Il m’a réservé un taxi pour 9 heures du matin et nous voici partis vers l’est de Delhi sans trop savoir où je vais. Après 2 heures et demi de route, mon jeune chauffeur Népalais décide de s’arrêter devant un restaurant indien le long de la route interminable mais heureusement à 4 voies. Le patron nous propose une table en extérieur sous une pergola avec un lit en bambou pour pouvoir se reposer. La nourriture : du poulet épicé et du riz blanc est sans intérêt même pour mon chauffeur qui donne pourtant ses compliments au patron restaurateur. La soupe de poulet que l’on me sert ensuite et que je n’avais pas commandé est plutôt de style asiatique et me calme le feu qui sévit dans ma bouche.
Un quart d’heure plus tard après avoir quitté cette gargote d’autoroute nous arrivons à un parking près d’un pont ou il faut encore payer pour se garer. En fait il aura fallu s’arrêter régulièrement pour payer son du le long de la route. Un peu comme notre péage d’autoroute.
Le lieu n’est pas vraiment « tranquille » mais plutôt surpeuplé avec plein d’enfants et de moins jeunes pour quémander un pièce, un ballade en bateau, surveiller la voiture, etc. …
Cet endroit est surpeuplé car le Gange est un fleuve sacré comme tout ce qui s’y baigne y compris les morts.
Il nous faut traverser une sorte de souk et tous ces pauvres gens pour atteindre les marches sur le bord du Gange appelé « Gadganga » par les indiens. Le fleuve est très large mais peu profond (on y a pied partout).Mon chauffeur me propose une ballade en bateau d’une heure sur le fleuve. J’accepte pour être tranquille sur ce fleuve loin de la foule. Il fait d’ailleurs très bon sur l’eau et le jeune garçon a du mal à pousser sur sa grande perche de bambou pour faire avancer la barque contre le courant et le vent. J’en profite pour prendre quelques photos des berges et des gens. On me montre un groupe qui s’est recueilli autour d’un mort que l’on fera sûrement brûler puis qu’on jettera dans le Gange. On me montre ensuite un tissus jaune qui flotte sur l’eau et s’en va avec le courant : un autre corps. Ne dis t’on  pas : « Assis toi sur le bord du Gange et tu verras passer le corps de ton ennemi ». Nous traversons le fleuve pour acheter des gourdes en plastique afin de ramener de l’eau « sacrée » du Gange. On y vend aussi du riz pour jeter dans l’eau en signe de don religieux. L’eau sera destiné à Seema mais je crois qu’elle n’en fera pas bien cas car n’étant pas Hindouiste. Je me verse quand à moi, trois fois de l’eau sur la tête comme le font les Hindous et mon chauffeur.
Je prends en photo les hommes et femmes qui se baignent dans le Gange ainsi que les enfants qui s’y amusent. Il y a aussi des gens dans des barques qui versent des fleurs et du riz dans l’eau … et les sacs plastiques qui vont avec. D’ailleurs les rivières semblent être de grands égouts à ciel ouvert. Cela me rappelle le film « l’été de tout les dangers » avec cet enfant qui meurt car sa mère lui donne à boire l’eau du fleuve (à Djakarta dans ce film).
Nous nous dirigeons ensuite vers les piles des ponts (autoroutier et chemin de fer) pour y faire une boucle et revenir. J’ai la chance de voir passer un train de voyageur. Dans l’eau, Il y plein d’enfants qui raclent le fond pour ramasser les pièces que les voyageurs y ont jeté. Les indiens jettent des pièces dans le Gange comme nous dans les fontaines pour faire un vœu. Je vois même un enfant sur le pont ferré qui longe la voie pour y chercher des pièces.
Le long de la berge, j’aperçois des singes, sortes de babouins, dont des mères avec leur bébé sous le ventre.
Nous pouvons ensuite rentrer à Delhi. La voiture est lavée et séchée. Je suis content de rentrer même si je sais qu’il me faudra endurer encore 3 heures de route. Par chance la route du retour est beaucoup plus fluide qu’à l’aller sauf pour l’arriver à New puis Old Delhi.
Par contre, ce jeune chauffeur avec cette Suzuki moderne est beaucoup plus vif et donc moins confortable que Pratar avec sa vielle Ambassador et il n’a pas arrêté de me parler des touristes qu’il promène et qui lui donnent plein de roupies en pourboire. Il a passé aussi beaucoup de temps au téléphone tout en conduisant et ça m’a un peu énervé. Déjà que la conduite en Inde est déjà très « spécifique ». Je suis rentré « vanné » et une bière fraîche m’a servi de repas.
Cette balade m’aura coûté 1000 roupies plus 200 de pourboire pour le chauffeur et 2000 pour l’office de voyage de l’hôtel. J’ai l’impression de passer mon temps devant les  distributeurs pour y sortir des milliers de roupies.

Samedi 25 Mai :
Réveillé à 8 heures mais dans le col tard. Le « Temesta » piqué à mon père me rend toujours vaseux au réveil. J’ai besoin d’une bonne douche avant le petit déjeuner. De nouveau une omelette puisque c’est la seule chose que je peux manger en dehors des toasts et du thé au lait.
Je me refais un petit tour par Main Bazar, d’autant que Seema a appelé pour reculer notre rendez-vous de 11 heures à 13 heures. Je prends des petites ruelles pour m’y rendre mais je commence à douter de ma confiance dans la bonté Indienne vu l’insalubrité et le manque de lumières de ces venelles. Et si quelqu’un en profitait pour m’agresser ? En fait il ne m’arrivera rien mais je suis content de rejoindre la rue principale du bazar.
Je prends quelques photos mais n’achète rien. Ce quartier sent vraiment le piège a touriste.
Étonnement les rues semblent nettoyées et il y a beaucoup moins de circulation à cette heure du jour que la nuit ou j’y suis passé. Bien sur, il y a les sempiternels rabatteurs qui veulent vous faire visiter leur magasin « rien que pour regarder ». Pas pour acheter, bien sur !
J’en profite pour fumer un cigarillo le long de la rue. Retour à l’hôtel par la rue principale, la circulation, la poussière, la saleté, la chaleur, les odeurs de pisse. Mais c’est ça Old Delhi !
La prochaine fois je choisirais New Delhi et Connaught Place. D’ailleurs je compte y retourner dimanche.
Seema ayant appelé l’hôtel, je la retrouve dans la rue parallèle à celle de l’hôtel et menant à son quartier. Je pense qu’elle ne se sent pas en confiance dans la rue de l’hôtel avec sa petite voiture.
Nous parlons « Travail », de son propre site, de son logo avant d’aller déjeuner dans un vrais restaurant Indien. Ici une gargote aérée par de gros ventilateurs. Le curé est encore un peu épicé mais il passe bien avec du riz complet et des galettes de pomme de terre au beurre. Le coca a lui toujours un drôle de goût après les épices.
Retour au bureau ou nous entamons enfin la discussion de fond sur les prestations et les tarifs. Difficile de trouver les base communes pour travailler ensemble. D’autant que Seema veut travailler avec l’Afrique sur le marché du positionnement GPS (Tracking). Nous tombons d’accord sur le référencement des pages en français pour des sites d’hôtels et  d’agences de tourisme. Mais elle me demande un prix vraiment bas et je ne sais pas si ce sera vraiment rentable.
Enfin il faut bien débuter par quelque chose et qui sait, je deviendrais peut-être aussi riche qu’un Maharaja … ou aussi pauvre qu’un cordonnier de la rue de mon hôtel.
A 17 heures, nous partons à la rencontre de sa belle-sœur qui doit acheter un sari pour le mariage de son neveu. Pour cela nous prenons un vrais rickshaw, celui avec une personne pour pédaler devant vous, tranquillement assis sur la banquette arrière (enfin quand je dis tranquille, c’est relatif vu la circulation). C’est donc mon baptême de rickshaw.
Je me maudis en voyant ce pauvre vieil Indien rachitique peiner et se déhancher sur ses pédales.
En attendant la belle –sœur de Seema devant le quartier chinois, nous en profitons pour acheter une valise en tissus et un casque de moto (style polo). Seema me négocie les tarifs. La valise ne me coûte que 350 roupies (mais elle me lâchera dès l’arrivée à Roissy) et le casque 100 roupies (et j’hésite à le porter vraiment tellement il est léger et bien sur non homologué). Ce casque qui ressemble aussi à un casque de base-ball est beaucoup utilisé par les conducteurs de scooter … quand ils portent un casque !
Nous retrouvons sa belle-sœur qui a un sourire d’enfer … tellement ses dents partent dans tous les sens. Elle est déjà habillée dans un magnifique sari rose (d’une seule pièce) alors que Seema porte la tenue composée de trois pièces : pantalon, chemise et voile du même tissus.
Nous rentrons dans Chandi Chowk ou nous circulons a pied très difficilement. Pourtant malgré l’étroitesse des ruelles, des vélos et des motos n’hésitent pas à s’y engager à grands coups de clackson, organe principal d’un véhicule à moteur en Inde.
Je regarde plein  de boutiques d’objets de décoration qui seront ensuite revendus dans toute l’inde et l’Asie. Nous arrivons enfin devant la boutique de Sari. En fait Seema et sa belle-sœur ont voulu me faire découvrir le souk.
Avant d’entrer dans la boutique, il faut se déchausser car le choix et l’essayage des saris se fait sur des tapis matelassés recouverts de draps blancs. Le vendeur commence a étaler tout un tas de différentes variétés de coloris. Le sari n’est composé que d’une seule longueur de tissus mais de 9 mètres de long avec souvent une bordure plus décoré. Après avoir fait un premier choix, j’ai donc la chance d’assister à un vrais essaye de sari : 4 dans son cas.   A chaque fois elle doit monter sur un petit tabouret, et le vendeur plie le sari dans les règles de l’art avant de l’habiller et l’ajuster sur elle (du moins sur son autre sari). Elle fini par choisir celui que je préfère : un sari rouge sang avec des fleurs argentées. J’espère que cela lui portera chance.
Elle tient ensuite à nous offrir ensuite un glace locale : sorte de glace jaune banane, jaune canaris mélangée à des pâtes chinoises transparentes. Le goût est vraiment bizarre et se rapproche de la pistache. Je laisse de coté les longs vermicelles.
Difficile de trouver un rickshaw à cette heure pour rentre vers le bureau de Seema mais elle fini par convaincre un jeune pédaleur. Elle me le laisse ensuite pour rentrer à l’hôtel. C’est sur cette route du retour que je vois un homme dormir à même le sol sur un trottoir central en plein milieu de carrefour surpeuplé avec concert de clackson et fumé des gaz d’échappements. L’homme est aussi noir que ses vêtements et semble dormir sans aucun problème. Je verrais souvent ce genre de personnes en Inde.
Ce soir ma chemise commandée lundi est enfin arrivée à l’hôtel après avoir fait une réclamation à Peter. Bien sur elle ne va pas. Trop serré au niveau de la poitrine et formant des plis au niveau des épaules. Pourtant les couturiers « stylistes » sont censés être les meilleurs.
Dommage car le tissus me plaisait bien. J’aurais peut-être plus de chance à Jaipur.
Sinon j’espère que je trouverais un peu de tranquillité à Connaught place demain. Je commence à regretter d’avoir pris 10 jours ou bien j’aurais du choisir un circuit avec moins de jours à Delhi. Juste pour mon arrivé et mon départ en avion.

Dimanche 26 Mai :
Je comptais aller à Connaught Place à pied et poursuivre jusqu’à l’Indian Gate mais Pratap m’appelle pour me proposer ses services puis m’attends devant la porte de l’hôtel. Il se propose de m’emmener au Musée National puis à la Galerie Nationale. Je passe deux heures dans le premier avec un audio guide en français (gratuit) à regarder des chose très intéressantes sur l’histoire de l’inde, les monnaies, les tissus, les armes mais la moitié des salles du musée est fermée pour réparation ou réaménagement.
La galerie nationale est elle aussi très intéressante avec des peintures du début du 20 eme siècle et d’autres plus modernes et récentes. J’y passe une heure au frais et au calme à admirer les peintures et sculptures.
Pratap m’emmène ensuite dans un restaurant tranquille ou je peux enfin manger un plat chinois très peu épicé et me nourrir normalement. (Par contre je hais ces touristes en short composé d’un jean déchiré. Ça me semble hors norme et hors époque. Fin de la parenthèse)
Je désirais ensuite me trouver un coin tranquille pour me reposer et fumer un cigare (j’en fumerais plusieurs en inde) mais cela semble impossible à moins de retourner au parc Lodhi au sud de Delhi mais Pratap a fini sa journée et veut me ramener à l’hôtel. Je lui demande de me laisser à Connaught Place.
Je veux trouver un magasin pour acheter un maillot de base-ball d’une équipe Indienne mais Pratap me dit que les magasins sont fermés le dimanche (ce qui est faux car j’en trouverais plusieurs d’ouvert). D’ailleurs pour les musées, il m’avait assuré qu’ils étaient fermés le dimanche alors que le jour de fermeture est le lundi. Normal pour que les touristes indiens ou locaux puissent y aller. Je tente d’entrer dans le parc central pour fumer mon cigare mais la gendarmette à l’unique entrée me fait comprendre que c’est interdit tout comme les photos.
Voyant de jeunes indiens se faire photographier devant les jets d’eau, j’en profite pour sortir mon téléphone portable et faire quelques photos de ces ados.
Je décide ensuite de trouver un "coffe shop" pour y prendre un café glacé avec de la glace et de la crème fouettée. C’est une chaîne, genre « Star Buck Cafe » mais à l’indienne avec beaucoup de jeunes habillés à l’européenne.
Sur le chemin du retour, je m’assois sur un banc pour allumer un cigare avant d’être déranger par un groupe d’enfants plutôt agressif. Je dois finir mon cigare sur les marches de l’hôtel.
Me voici maintenant sur la terrasse de l’hôtel devant un coca frais mais qui se réchauffe a vitesse grand V en face de ce genre de touriste en short, cheveux long t catogan, lunettes noires et poils au pattes. Pas une seule maharani en vue !

Lundi 27 Mai : départ pour Agra.
A nouveau, rien ne peut être comme on le demande. Hier soir, on m’a signifier qu’il était impossible d’avoir Pratap (et sa voiture) comme chauffeur pour mon périple Delhi – Agra – Jaipur – Delhi. Je pense que Pratap a voulu « doubler » Peter d’où ce refus. On me propose le jeune Népalais mais je refuse prétextant qu’il conduit mal et que je désiré une « vielle Ambassador ». Le responsable me dit que ce n’est pas un problème et qu’il m’a trouvé qu’il me faut. Pratap m’appelle et je le rejoins dehors mais le débat est clos. Il ne pourra me conduire à destination.
Je demande (à tord) un réveil pour 5 heures du matin mais suis réveillé bien avant par le standardiste après avoir très mal dormi. Pour tout arranger ma chambre commence à sentir les eaux usées. Du coup, je suis prêt beaucoup trop tôt et le taxi n’est pas arrivé. Je dois attendre dans le hall. Je demande à l’accueil pouvoir payer la première partie de mon séjour mais impossible d’avoir une note imprimée et de payer par carte bancaire. On me demande du cash prétextant une panne du lecteur de carte bancaire. Ayant annoncé que j’étais venu pour le « business » et que je payerais dans ce cas plus tard quand tout marcherais, on me présente enfin une note et bizarrement moins élevée que le montant annoncé auparavant (ayant  présenté ma feuille de réservation avec les tarifs). A ce moment je peux payer avec ma carte bancaire … mais en quatre fois à cause d’un montant limite par paiement. (Je recevrais plus tard quatre frais de carte bancaire). Apparemment c’est une technique ici de demander à  être payer en espèce et non en carte pour les gros montants. Je me suis fait avoir auparavant pour le règlement des frais de  tourisme avec Peter.
A 6h30, mon nouveau chauffeur arrive : un indien aux cheveux hirsutes et « mail paillés ». Ne prenez pas cela pour du racisme ou du snobisme mais c’est juste la réalité des choses. (en fait il sera beaucoup mieux habillé et coiffé le lendemain matin à Jaipur).
La voiture est en adéquation avec le personnage : portes rouillées qui coincent et surtout pas de climatisation en vue. J’avais demandé une « old car » pour avoir une Ambassador et là je suis servi. Celle de Pratap était climatisée et confortable. Celle-ci se révélera être un vrais four. Le chauffeur me montre la ventilation mais je refuse de l’air ambiant (on verra plus tard que j’avais tord). On partira toutes fenêtres ouvertes. Je monte à l’avant comme les autres fois. Face au danger.
Par contre mon chauffeur est très gentil et m’emmène chez lui prendre un thé. En fait surtout pour prendre un sac et ses affaires. Il me sert un thé que je dois refuser : trop épicé. Il me soutient ensuite que c’est à cause du lait et m’amène un autre thé. Même problème. En fait ils utilisent un thé noir différent de l’hôtel et beaucoup trop épicé. Je fais la connaissance de ses deux filles mais pas de sa femme qui se cache en cuisine. La petite a une dizaine d’année et est vêtue de la tenue réglementaire des écoliers : robe bleu marine et chemise blanche. Son père a tenu a placer sa fille dans un collège privé beaucoup pus cher que les écoles publiques.
Il n’y a donc pas qu’en France !
Je donne mon nom à la petite fille et lui offre mon crayon bille. Elle est très contente. La mienne aurait fait la tête. Plus je passe de temps ici en Inde et plus je me demande ce qu’ils ont fait à Dieu (ou à Bouddha) pour naître ici dans ces conditions. Je sais que je me plains souvent en France mais là c’est vraiment la « Totale ». Enfin je continue a me plaindre car bien sur rien ne se passe comme je veux ici : Départ tardif, passage chez mon chauffeur, arrêt pour acheter des cigarettes. En fait mon chauffeur n’était pas prêt. On s’arrête aussi pour un petit déjeuner mais là je m’aperçois que c’est un bien. La salle est fraîche, l’omelette me fait du bien et on m’offre une orange pressée en remplacement du thé imbuvable (là aussi épicé). Retour à la voiture et début du calvaire. Le soleil commence à donner.
Je me réfugie à l’arrière de la voiture. La ventilation se fait par deux fenêtres transversales ouvertes et heureusement des rideaux arrière me protège du soleil.
Et nous retournons dans la circulation indienne avec son type de conduite qui me rappelle beaucoup l’Iraq. D’ailleurs c’est le même style de route avec de grands trottoirs ne terre sur les cotés, une séparation en béton entre les deux fois deux voies, la poussière, la saleté, les voitures qui se croisent ou se doublent à grand coup de clackson. On retrouve aussi le même type de véhicules : des voitures (ici des Ambassador et des Suzuki en lieu et place des grosse Toyota Crown), de véritables épaves ambulantes qui se veulent être des camions Tata ou autres Leyland et qui doivent dater de la seconde guerre mondiale (si ce n’est de la première), camions décorés d’enluminures avec des messages à l’arrière comme « Please Horn » ou sur le coté « Good Carrier ». Il y a aussi ces grands camions fermés composé de poutres d’acier et qui doivent faire au moins 10 m de long. Les portes des cabines en acier martelé s’ouvrent latéralement et reste d’ailleurs ouvertes. Des grilles aux fenêtres protègent les chauffeurs qui doivent dormir dedans. ET il y a tout le reste : les charrettes sur essieux à pneus de camions tirés par de maigres chevaux, des zébu ou des chameaux (plus rares).

Me voici donc arrivé à AGRA, ou se situe le Taj Mahal. Il est midi et la température extérieure est de 40 degrés environ. Nous nous arrêtons pour prendre un guide local (200 roupies) puis devons nous garer à quelques centaines de mètres du Taj Mahal et utiliser un Rickshaw électrique (100 roupies), seuls engins autorisés à approcher le tombeau. Ceci a à cause des dégradations dues à la pollution. Nous finissons à pied sous le soleil et je dois me jeter  sur une canette de coca. Quel idiot : j’avais oublié la petite bouteille d’eau offerte avec le billet d’entrée du Taj Mahal (750 roupies pour les touristes étrangers, 20 pour les indiens … mais sans la bouteille d’eau).
Fouille à l’entrée. Me voici dans l’enceinte du parc du Taj Mahal, tours et remparts de pierre rouge comme le Humayun Tomb … qui a d’ailleurs servi de référence. Je suis surpris par le peu de touristes présent sur place. Très peu d’européens et pas beaucoup d’indiens. J’étais d’ailleurs le seul à acheter mon billet à cette entrée Est. Il est vrais que ce n’est pas la saison touristique … ni la meilleure heure.
Entrés par la porte Est, il nous faut ensuite passer par la porte Sud beaucoup plus impressionnante. Et là on se retrouve face au Taj Mahal tout de blanc vêtu (comme le Kilimandjaro mais c’est dans une autre chanson). Là aussi, pas trop de touristes à prendre des photos mais un petit nombre de professionnel pour vous immortaliser devant le Taj. Je préfère faire mes propres photos. 
Que dire du Taj après l’avoir tant attendu ! Le Taj Mahal est beau mais pas si impressionnant. Je dirais que  le parc, les jardins et l’enceinte apportent un cachet supplémentaire. Par contre ce qui est impressionnant c’est la fortune que le Maharaja a mis dans la décoration. Toutes les fleurs et les inscriptions sont faites de pierres semi-précieuses incrustées dans le marbre blanc.
On peut comprendre que lorsque le père ayant décidé de créer son propre mausolée noir de l’autre côté du fleuve, son fils l’ait fait emprisonner sur place. Il reste d’ailleurs les fondations de ce mausolée.
Au final le fils a fait construire une seconde tombe de marbre blanc à coté de celle de la princesse Iranienne ce qui déstabilise la symétrie totale du tombeau. Les vraies tombes sont pourtant dans un caveau sous les tombes fictives.
Mon guide m’explique que si le Maharaja avait été amoureux de sa seconde femme (il en a eu trois), c’est que celle-ci qui était très belle lui a fait 14 enfants. Il est d’ailleurs étonnant que les femmes Iraniennes soient toujours autant appréciées alors qu’il y a tellement de belles femmes Indiennes (du moins dans les magazines et les films Indiens).
J’ai donc passé peu de temps au Taj Mahal. Le temps de m’y rendre, de traverser le parc, de faire le tour du mausolée, de regarder la Yamina River, la chambre des hôtes, ne m’a pas pris plus d’une heure.
Le guide voulait absolument m’emmener voir une fabrique d’objet en marbre mais j’ai refusé au profit d’une bière bien fraîche et j’étais pressé de rejoindre l’hôtel. D’ailleurs mon chauffeur n’était pas décidé à me laisser visiter le Fort Rouge et les autres sites. Il a prétexté que le fort était identique à celui de Delhi et utilisé à 80 % par l’armée.
Il nous faut encore 3 à 4 heures pour effectuer les 250 Kms qui nous séparent de Jaipur. Il me faut insister pour s’arrêter et pouvoir prendre un coca puisque nous roulons toujours sans climatisation. Nouvel arrêt plus tard dans une auberge, pipi-room, boutique. La plupart des restaurants le long de la toute font aussi boutique pour touristes.
Le pipi-roomer n’est pas content des (seulement) 5 roupies que je lui donne !
L’arrivée à Jaipur est intéressante car on à l’impression de rentrer dans la montagne.
Jaipur est nommée « la ville rose » à cause des maisons repeintes en rose à l’occasion de la visite du prince Albert, en 1853. Dans le Rajasthan il y a aussi la ville jaune, la ville verte et la ville bleue.
Mon chauffeur a perdu un peu de temps pour trouver mon hôtel qu’il ne connaissait pas. Par contre je ne suis pas déçu par le résultat. Autant celui de Delhi est de style moderne et vitré, autant celui-ci est de style « palais de maharaja » en miniature et donc à l’ancienne avec sa première cour intérieure avec jet d’eau et sa seconde cour au milieu des chambres. Les portes sont de plein bois avec verrou à l’ancienne. Les interrupteurs et prise d’électricité sont en bakélite mais apparemment de fabrication récente et incorporant  la prise téléphonique moderne (RJ 42 pour les connaisseurs). La salle de bain moderne est magnifique et fonctionnelle. Ce qui m’a d’ailleurs été très utile après cette longue route sous le soleil et sans climatisation.
Après une petite heure de récupération, je retrouve mon chauffeur pour faire du shopping en ville. Il est 19 heures et la nuit est tombée. Nous devons reprendre la voiture pour rejoindre le centre ville. Il m’emmène dans une boutique qu’il doit bien connaître. Là on me refait le coup des tapis tissés sur place par de petites mains en local beaucoup moins cher qu’ailleurs et beaucoup plus jolis et solides (je verrais en effet des indiens tisser des tapis le lendemain).
Mais je ne suis pas venu pour cela, seulement pour des vêtements et du tissus : des chemises indiennes pour Kevin et moi-même, des tuniques pour Céline et mon amie et je me fais avoir d’un couvre lit en soie. La tunique de mon amie doit être fait sur mesure après avoir choisi le tissu et il faut coudre un bouton sur chaque chemise. Du coup en bon acheteur et « ami », je suis invité à être pris en photo avec le patron après paiement par carte bancaire. Puis on me propose de manger l’agneau sur la terrasse. Agneau qui est en fin de compte de la chèvre bouilli dans une sauce pas trop pimentée. La viande n’est d’ailleurs pas assez cuite mais le cuistot est content de me faire goûter son plat. En fait un petit chaudron qui cuit sur de la braise en plein milieu de la terrasse. Cela me permet d’avoir une vue sur une partie de la ville et de partager un moment avec des indiens locaux. Ça sera d’ailleurs un moment intéressant de mon voyage en inde après l’essais des sari pour la belle-sœur de Seema. J’ai droit à une nouvelle bière fraîche après celle offerte dans le magasin avec des chips apéritif. On est toujours prêt à vous offrir quelque chose à boire ou à manger dès que vous commencez à acheter (voire même avant).
Le chauffeur me propose de faire la connaissance d’une de ses amies très jolie qui vit seule à Jaipur … Mais je refuse ayant une amie en France et j’ai besoin de repos pour affronter la journée suivante.

Mardi 28 Mai : Visite de Jaipur
J’en enfin trouvé l’inde que je recherchais dans le Rajasthan et la ville de Jaipur « la ville rose ». Il me reste à découvrir Jodhpur « la ville bleue », Udaipur « la blanche » et Jausalmar « la jaune ».
L’hôtel ou j’ai dormis était vraiment typique de la région et de l’inde mais je n’ai pas pu bien dormir à cause du bruit et de la fatigue peut-être. Trop harassé par ma journée en plein soleil, le bruit de la climatisation dans la chambre que j’éteignais puis rallumais, et surtout le bruit de discussion des gardiens qui résonnait dans le patio. Ma nuit n’a été qu’une suite de cours sommes et de réveils à toutes heures de la nuit et du petit matin.
Cela m’a permis d’être prêt pour mon départ à 8 heures. Mon chauffeur m’attendait déjà et j’ai avalé mon petit déjeuner avant de prendre les dernières photos de l’hôtel.
Nous sommes reparti pour le centre ville avec arrêt pour photographier le palais des vents magnifiquement restauré à l’inverse des autres bâtiments de la rue (et de la ville). Ce palais des vents n’est qu’une belle façade qui permettait aux princesses et à leurs suivantes d’observer sans être vues les festivités dans la rue principal.
J’ai don pu admirer « à la fraîche », cette ville de Jaipur à l’urbanisme en « carré » et toute de rose vêtue par le désir d’un Maharadja. En fin un premier maharadja a construit cette ville de symétriquement par blocs à la façon « Manhattan » avec de grands boulevards à la Haussmann.
Et son fils l’a peinte après avoir rajouter le tout à l’égout et l’éclairage au gaz.
Nous étions partis tellement tôt que les musées n’étaient pas encore ouverts. Il a d’abord fallu attendre 9 heures pour visiter l’observatoire astronomique avec vues sur le toit du City Palais et le temple sur les hauteurs de la ville. A 9h30 j’ai pu entrer dans le musée du City Palace avec audio guide en français. Ce musée a été créé par le Maharaja tout a coté de son propre palais. Comme pour le jardin de l’observatoire, j’ai été le premier à entrer dans le musée et à profiter de la tranquillité du lieu pendant sa visite. Visite que j’ai par fois à grandes enjamber comme un bon Gascoin. Je ressemble de plus en plus à mon père !
J’ai toutefois pris un peu plus de temps dans ce musée du City Palace grâce à l’audio guide qui demande un peu de temps pour chaque point à voir et écouter. Audio guide beaucoup plus pratique qu’un guide local et de plus gratuit comme au Musée national de Delhi.
J’ai aimé cette grande salle des doléances qui est comme à Fort Rouge ouverte aux vents. En fait un toit plat avec plein de colonnes. A l’entrée se trouvent deux énormes jarres en argent qui ont servi à emmener de l’eau du Gange à un Maharaja en Angleterre. Il voulait être certain d’avoir assez d’eau pour ses ablutions lors du sacre d’un roi anglais à Londres. Remplis d’eau cela devait peser des tonnes. Je ne sais pas comment ils ont pu les transporter en Angleterre même avec les petites roulettes à leur base. J’ai moins aimé ces faux gardes en tenue Indienne d’époque qui posent devant les portes puis vous réclame des roupies (je me suis fait avoir un fois sur trois). La salle des armes était intéressante tout comme celle des vêtements dont une réservée au Polo. Sport national des nantis et spécialement du Rajasthan. Un maharaja de Jaipur a gagné plusieurs années de suite le championnat international mais y a laissé la vie lors d’une compétition (crise cardiaque). Il y a d’autres choses que j’ai vu et apprécié mais le mieux est de regarder les photos sur mon site.
J’ai donc vraiment apprécié cette visite dans cette suite de monuments roses à coté du palais jaune du maharaja toujours de ce monde. C’est sa fille qui gère maintenant le musée (une princesse à épouser ?).
Nous devons ensuite passer au magasin pour récupérer mes chemises et la tunique « fait main ». Je me fais encore escroquer de 500 roupies pour « frais bancaire » de carte bancaire et de 200 roupies pour les couturiers. Je n’apprécie pas beaucoup même ci cela représente en fait de petites sommes. Je pensais que tout avait été finalisé avec la photo du patron et le repas de chèvre sur la terrasse. Du coup je lui soutire une cravate noire en soie avec de beaux dessins d’éléphants (cravate que j’offrirais avec plaisir à mon ami Sylvain à Paris).
Nous repartons vers Fort Ambre avec arrêt devant un petit Taj Mahal lacustre pour reprendre du « cash ». Malheureusement il est déjà 11h30 lorsque nous arrivons devant le fort et la chaleur est trop forte pour grimper la colline à pied ou à dos d’éléphant et prendre le temps de visiter le fort. Juste le temps de prendre quelques photos du fort, des chèvres qui paissent dans la vallée et des enfants qui les gardent, des nombreux pigeons sur une tourelle.
Je pense que ce fort méritait vraiment du temps pour être visité et pas à la sauvette.
Je ne sais pas si je reviendrais en Inde mais il sera une de mes priorités avec le reste du Rajasthan.
Il est donc possible de monter la colline à dos d’éléphant mais cette solution est déconseillée par le Guide du Routard car les éléphants « importés » sont très mal traités.  D’ailleurs un éléphant en 2003 s’est rebellé et a écrasé deux touristes. Il faut mieux privilégier une des nombreuses Jeep si l’on ne veut pas marcher. J’ai par contre pu admirer plusieurs derrières d’éléphants qui rentraient à leur base de départ en quittant Fort Ambert pour Delhi. Juste un dernier petit mot pour préciser que Fort Ambert était le lieu d’habitation des maharaja avant de construire la ville de Jaipur plus basse et plus fraîche (et moins fortifiée).
Il nous a fallu encore 4 à 5 heures pour rentrer sur Delhi et surtout affronter les bouchons du centre ville heureusement avec la climatisation.
Ah j’allais oublier ! Au petit mon chauffeur m’attendait dans un beau costume de guide (pantalon bleu marine et chemise bleue ciel), la voiture avait été nettoyée et lavée, les housses ôtées et miracle une climatisation qui fonctionne. Un effet appel à Seema pour me plaindre ? En fait voyant la vielle Ambassador toutes vitres ouverte, j’avais cru qu’elle ne possédait pas de climatisation. Le chauffeur m’avait bien montré les bouches de ventilation mais je n’avais pas compris. Je pensais ne recevoir que de l’air ambiant. J’ai souffert le martyr pour rien !
Le retour a donc été plus agréable et j’ai même du dormir un peu. Nous avons faits deux arrêts sur la route. L’un dans une gargote identique à celle que j’ai connu en Iraq. C'est-à-dire de simples murs en parpaing à même la terre et un toit en tôles ondulées ou Eternit. Pas de fenêtres ni de porte mais juste des chaises et des tables en plastique. Un réfrigérateur vitré publicitaire pour les boissons et un groupe électrogène pour suppléer au manque d’électricité (mal récurant en inde). L’électricité est souvent relayée par de grosse batteries et j’ai compris pourquoi on en faisait tant de publicité à chaque match de baseball retransmit à la télévision.
Je me suis essayé au jus d’orange ou de mangue et j’apprécie grandement. Pas aussi sucré que je le pensais et très désaltérant. Ça me change du coca. J’ai aussi découvert une boisson gazeuse à la pomme chez mon vendeur de vêtements à Jaipur.
Le deuxième arrêt est plus classique dans un restaurant à touristes ventilé par de grandes pales électriques. Je m’essaye à la nourriture chinois et là « Bingo», j’apprécie le plat. Le riz cuisiné avec des morceaux de poulets, des oignons, et des poivrons est peu épicé et je peux enfin manger. Je fais aussi ma BA en proposant à une jeune femme qui semblait malade de l’aide, un médicament. Je pensais à une « tourista » mais en fait c’est un mal de tête. Impeccable car j’ai aussi des cachets dans mon sac dans ma voiture. Par contre, pas beaucoup de remerciement même si seulement la malade parle un peu de français. En fait je les aider car elle avait l’âge de ma fille Céline et ça me peinait de la voir dans cet état. Je l’ai revu ensuite affolé dans le taxi qui les attendait pour je ne sais quelle direction. J’espère que le cachet d’aspirine à bien fait son effet …
Par contre, après cette nouvelle génération de « routards » c’est contre les anglais que je peste car ils peuvent parler dans leur langue et traite les indiens comme des « boys ». En fait ils sont encore chez eux en inde. C’est l’effet que mon donnés ces trois petites vielles dans le restaurant. J’aurais du aller à Pondichéry au y subsiste une population francophone. Mais parle t’on encore un peu français?
Le chauffeur a profit des deux arrêts pour refroidir le moteur avec des bouteilles d’eau. Apparemment la climatisation lui tire « sur la couenne ».
Retour à l’hôtel ou je peux prendre une nouvelle douche fraîche et laver mon linge à la routard : c'est-à-dire en le lavant et l’écrasant sous mes pieds. Il est en train de sécher sans la salle de bain.

Ce soir je suis retourné dans le restaurant de l’hôtel voisin l’Aranja vers 20h30. Il y avait un tuyaux d’arrosage qui traversait la salle de restaurant, sortait par la porte pour alimenter une bétonneuse dans la rue au pied d’une nouvelle construction. J’ai pu assister de ma table à la montée du ciment par 9 personnes sur 3 étages. Ils se croisent les  paniers vides et les paniers de ciment sans aucun soucis et cela jusqu’à 21 heures. J’ai pu aussi voir qu’ils montaient les fenêtres avant les murs à l’inverse de chez nous. J’ai demandé au serveur et c’est bien le même patron qui fait construire ce nouveau bâtiment d’où le tuyau d’eau dans le restaurant (élémentaire !). Petit tour dans la rue. Ce n’est que des hôtes, des restaurants et quelques agences de voyage. Le tout à la sauce indienne bien sur. Grands néons colorés mais n’ayant rien à voir avec le manque de décoration intérieur.

Mercredi 29 Mai : Dernière journée à Delhi
Voici donc ma dernière journée à Delhi puisque je quitte l’hôtel dans la nuit. Ce matin, je me réveille naturellement à 8 heures malgré mon somnifère . J’ai pu me préparer pour aller visiter le musée du rail à son ouverture. J’y vis en Auto Rickshaw mais toujours le même souci. Le portier de l’hôtel n’a pas bien expliqué la destination et a confondu le National Muséum avec le Rail Muséum qui est beaucoup plus loin. Il m’a fallu rajouter des roupies à la somme initiale.
Ce petit musée du rail en extérieure dans un parc est très sympathique avec plusieurs vielles locomotives à vapeur en exposition. Il y a aussi un petit musée intérieur ventilé avec des miniatures (de belle taille) de trains et explications sur le réseau ferroviaire indien. J’en suis parti quand toute une classe de petits bouts de 6-7 ans sont arrivés dans leur tenue jaune.
Retour en Auto Rickshaw avec arrêt à Connaught Place. Je désire acheter les petites voitures typique de l’inde et il s’avère que le patron connaît bien la France pour avoir fait ses études à Londres et passé des Week-ends à Paris. Par contre il ne veut pas parler français mais seulement anglais. J’achète une Ambassador, un rickshaw, la nouvelle TATA NANO et un avion ultraléger à élastique pour Flora.
Je retourne dans « Escape to Italie » pour y boire un café glacé, un donut et une glace pour déjeuner. Je rentre à pied en logeant la garde de New Delhi.
A peine arrivé à l’hôtel, Peter me dit que Pratap m’attends dehors pour m’emmener change mes chemises. Je pensais que c’était fait ayant eu soin de lui laisser avant de partir à Agra.
Il faut donc retourner au magasin qui est assez loin au sud de Delhi près du temple du Lotus.
Sur place j’ai du attendre 15 minutes qu’on me reprenne ma chemise après essais devant le couturier « modiste ». Le vendeur essaye de me revendre autre chose mais je refuse, savourant la boisson qu’il m’a offert. Tout compte fait je décide d’acheter des petits bracelets pour Flora en toc (qui se casseront rapidement en France).
Après un nouvel essayage, je demande à reprendre de nouveau la chemise car il y a toujours un problème aux entournures. Je l’aurais « peut-être » ce soir à l’hôtel pour 19 heures. Apparemment, ça « frite » un peu entre Pratap et le vendeur.
Nous sommes passé aussi par la boutique Singh de Connaught Place car ma chemise « Bollywood » est trop serrée elle aussi. Je prends ce coup-ci une XL mais d’un autre coloris.
Au retour, devant l’hôtel, Pratap me donne une feuille de papier blanc pour sa liste de courriers de recommandation (son livre d’or). Il s’est malgré tout bien récupéré après ses excès de visites de boutiques lors de notre première ballade. Dommage qu’il n’est pu venir avec moi à Agra et Jaipur. Cela m’aurait évité quelques soucis de climatisation.
Il me raconte qu’il veut se mettre a son compte et acheter sa propre voiture : une TAT Indigo.
A ce propos les voitures ici portent un autre nom et souvent associent un constructeur indien au constructeur étranger. Ainsi les SUSUKI-MARUTI pour les voitures, les HERO-HONDA pour les motos et les ASHOK-LEYLAND pour les camions. Les voitures HONDA et TOYOTA gardent leur propre nom mais les Honda Civic ressemblent plus à nos Honda Accord par la taille et est apparemment la BMW de l’indien « arrivé ».
J’ai très peu vu de vrais BMW et autres Mercedes. Aperçu un Porsche Cayenne sur la route de Jaipur mais c’est tout.
Dans le centre de Delhi règnent les Ambassador Blanche ou Noire et Jaune (vrais taxis), les petits Suzuki Wagon R et bien sur les Rickshaw et auto rickshaw à gaz. Un frais cafouillis de véhicules, de piétons, de charrettes. Mais tout passe et s’entrecroise sans problème et sans friction. Je n’ai pas vu un seul accident.

Lundi sur la route d’Agra j’avais vu mon premier homme nu indien. Apparemment une sorte d’ascète, d’homme « saint ». Il était tout noir de crasse et couvert de poussière (ou de cendre ?). J’ai vu aussi des femmes indiennes en Sari à califourchon sur la moto de leur mari avec dans leur bébé dans les bras. L’un avait la tête penchée en arrière et le front au soleil et semblait dormir. Bien sur tous les trois sans casque. Je ne vous raconte pas les dégâts en cas de chute, surtout pour l’enfant.
J’ai vu toutes sortes de véhicules rouler dans tous les sens. Vous roulez donc sur une deux fois deux voies. Supposez que les deux voies devant vous sont bloquées par quelque chose (un accident de camion en l’occurrence). Ps de problèmes, vous prenez les autres voies en contresens à grand renfort de clackson. De la même façon, si vous apercevez un bon restaurant sur le trottoir d’en face ou pour tout autre occasion qui vous semblera bonne.
Ainsi vous croisez des camions en contresens sur la voie centrale (la plus rapide), des motos ou des tracteurs sur la voie extérieure ou le bas coté. Ha gros bêta que je suis ! Vous ais-je précisez que les indiens roulent à gauche comme les anglais qui ont introduit les véhicules à moteur en inde. Cela augmente la sensation de danger. Heureusement que j’ai connu voire conduit en Iraq, Turquie, Afrique noire mais aussi en Angleterre et à Jersey. J’avoue que réussi à garder mon calme et me dire que de toute façon, ça passera … et c’est passé !
Je pourrais vous parler aussi de tous ces petits camions que j’ai croisés ou dépassé. Les TATA à front plat tous décorés et enluminés, les grands camions semi-remorques avec cabine en inox roulant à 40 Km maxi. Il y a ces petits tracteurs tirant des charrettes à grain constitué d’une énorme bâche blanche montée sur les grands montant en bois et tous bedonnants. J’en ai vu une par terre avec des indiens se demandant ce qu’ils allaient pouvoir faire de tout ce grain égaillé sur la route et cette charrette renversée.
On voit aussi (et entend) beaucoup de mini tracteurs motorisés par des moteurs type « SAMBRON » (pour les connaisseurs) ou sorte de moteur de motoculteur et qui combiné à un attelage donne un véhicule à tout faire.
Bien sur un véhicule n’est pas fait pour transporter le nombre légal de passagers mais tout ce qu’il peut contenir de personnes dedans ou dehors.
J’ai beaucoup moins apprécié les charrettes tirées par des chevaux rachitiques ou des zébus à peine plus gros.
J’ai aussi vue une charrette à bras et son propriétaire en pleine voie centrale attendant je ne sais quoi. La mort peut-être ?
Il y a les camions et les automobiles arrêtées sur la voie latérale car le propriétaire est parti « pisser » ou boire quelque chose quand il ne pisse pas tout bêtement à coté de son véhicule.
Il y a des camions arrêtés pour réparation … sur la voie avec juste quelques pierres pour signaler l’arrêt du véhicule. Le conducteur peut d’ailleurs être dessous le véhicule pour réparation sans soucis de bascule ou de se faire rentre dedans.
Il y a ces sortes de « bull nose » ou plutôt « nez d’élan » (d’ailleurs ma sœur été mordue par un élan – Dixit les Monty Python). C’est un véhicule avec une grosse roue unique à l’avant, le chauffeur étant assis sur le moteur et un gros capot en forme de nez d’élan recouvre le tout (sauf le chauffeur bien entendu).
J’ai vu des femmes en positions accroupies collé au trottoir central en train de balayer l’autoroute avec une petite balayette de branchages. Comme cette poussière n’était pas ramassée, elles avaient toutes les chances de revenir sur la route au prochain coup de vent ou passage de camion.
J’ai vu un homme faire de même pour peindre les marques jaunes et noires le long du trottoir central tout en déplaçant un pauvre cône de signalisation orangé.
Des gamins marchant le long de ce trottoir central pour rechercher quelque chose à ramasser et à vendre.
Par contre je ne suis pas allé dans le Vercors et je n’ai pas sauté à l’élastique ni volé d’amphores au fond d’une crique.

Jeudi 30 Mai : Retour en France
Et voila ! Il est 2 heures du matin et je suis tout seul à attendre devant la porte No 10.
Hier après-midi j’ai fait mes adieux à Seema qui m’avait fait un détour au magasin d’état pour m’offrir des verres à pied en argent dans un magnifique écrin. Mon cadeau de divorce (lol) ?
J’ai revu aussi Pratap avec Seema pour parler boulot, puis Pratap m’a invité dans le bureau de son chef au sous-sol de l’hôtel. Bureau un peu moins poussiéreux que celui du mari de Seema mais sans ouvertures sur l’extérieur. J’ai étudié des possibilités de travailler avec son chef qui possède une agence de tourisme. Mais pour quelle somme ? Je ne suis pas sur que les indiens soient prêt à mettre beaucoup d’euros dans un projet Web.  (Seema est depuis en contact avec lui).
Je suis ensuite allé me reposer dans ma chambre avant d’aller dîner sur la terrasse. J’ai choisi cette fois la salle climatisée (un peu trop d’ailleurs) mais mon estomac était trop noué pour avaler quoique ce soit. De même, j’étais trop tendu pour dormir et je suis descendu dans le hall avec une heure d’avance. J’en ai profité pour regarder mon dernier mail sur mon adresse Gmail temporaire. Le taxi est arrivé en avance, une TATA Invecta mais en état plus que moyen et bien sur toutes vitres ouvertes. Heureusement, il ne faisait pas très chaud à une heure du matin. Le chauffeur n’a pas arrêté de fumer des cigarettes ou de regarder son téléphone portable. Il n’a pas été très content du peu de roupies qu’il me restait à lui donner mais il ne les méritait pas vraiment.
Donc, du coup, avec mon avance je n’ai pas eu à attendre pour prendre mon billet d’avion et déposer ma valise neuve à cadeaux. Pas trop de soucis non plus pour passer l’immigration puis la Douane même si les paroles et les sourires se font rares.
J’aurais du garder quelques roupies pour m’offrir un café et quelque chose à manger. J’avais lu que tout était en dollars en zone Duty Free mais il était possible de payer les boissons en roupies.
Il va me falloir affronter les deux heures d’attente à Doha (qui deviendront 10 minutes), et les 7 heures de vols pour Paris. Je crois qu’il me faut entre 2 et 3 pour rejoindre l’aéroport de Doha au Qatar. Ensuite il me faudra récupérer une voiture chez Hertz et rentrer sur Nantes. Aller chercher un costume dans le garage chez mes enfants pour le mariage de Julie en Bretagne. Et reprendre la vie quotidienne à Niort.

Arrivée à Roissy-Charles de Gaule avec grand plaisir. Je n’ai pas été malade de tout mon séjour en inde et c’est dans l’avion que j’ai eu des soucis. J’ai du déranger plusieurs fois mon voisin pour des visites inamicales des toilettes. Heureusement ma voisine de gauche était charmante. Elle m’a expliqué qu’elle était d’origine Iranienne, pays qu’elle avait fuit à l’époque des mollahs pour s’installer à Paris ou elle a connu son premier mari futur médecin.
Elle utilise son argent pour voyager dès que possible et revenait justement d’Iran et de pays voisin : Turkestan, etc. Étonnamment à son âge elle n’hésitait pas à dormir dans des « guest-house » sortes de dortoirs ou elle pouvait discuter avec des amies de passage.  Je lui ai proposé de la déposer à Chartres mais a refuser comprenant que cela me ferait faire un détour.
Problème avec la valise avec les bagages qui arrivaient au compte-goutte mais je n’étais pas le seul à attendre. Rechercher de l’agence de location de voiture Hertz. La poignée de la valise me lâche déjà. Je la jette dans une poubelle. La fille de l’agence m’envoie au sous-sol mais je dois revenir à son guichet. Elle n’avait rien compris et c’est bien elle qui devait me donner les clés. Là moins de chance : la petite voiture est bien à sa taille. Une Ford Fiesta en l’occurrence mais bien assez grande pour moi et surtout diesel.
Je passe voir mon ami Sylvain que j’ai pu contacter mais il est en banlieue parisienne. Le temps qu’il se libère, que nous buvions deux bières, il est déjà 19 heures et je réalise que nous sommes la veille d’un vendredi férié et donc d’un grand week-end. Les routes seront chargées. Je mets en effet un peu de temps pour quitter la région parisienne.
Les restaurants d’autoroute sont chargés et je dois me rabattre sur un sandwich « en plastique ». Plat préféré de mon ami JEF de Nantes.
A Minuit je dois m’arrêter sur un parking entre Angers et Nantes pour dormir un peu. Le décalage horaire et surtout les deux bières font leur effet. Réveillé à une heure par des coups de clacksons. Un automobiliste qui pensait y trouver de la compagnie ?

Enfin arrivé à Nantes chez mon père et dodo. Fin du voyage !

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